Carte du Yucatan, par Herman Moll, 1699 © John Carter Brown Library |
L'automne arrive à grand pas... et je ne pense pas chômer puisque j'ai en chantier quelques projets concernant, toujours, les flibustiers des Antilles en Asie... dont un sur l'énigmatique récit d'Alonso Ramírez que j'espère déposer ici avant la fin de l'année, et puisque l'on m'a convaincu de l'écrire en anglais, il devrait être uniquement dans cette langue.
Hormis ces travaux... voilà exactement un mois, j'étais l'invité à la séance mensuelle de l'un des séminaires permanents du Centro Peninsular en Humanidades y Ciencias Sociales (CEPHCIS). C'est l'un des centres de recherche de l'université nationale autonome du Mexique, et il est situé à Mérida de Yucatán. Bon, je ne suis pas allé au Mexique, quoique cela aurait été bien tentant, d'autant plus que mon seul voyage (malheureusement comme touriste) dans ce pays, à Acapulco (le port d'escale du galion de Manille) remonte bien... à 30 ans. Tout ça c'est donc fait à distance, et c'est bien là l'un des rares avantages à long terme qu'aura eu la pandémie du virus chinois : développer à un niveau inégalé jusques là les communications audio-visuelles en direct... mais je m'égare un peu... comme toujours.
Je disais donc que ce séminaire était intitulé La Construcción Histórica de Regiones Depredadas, et le sujet de la séance à laquelle j'ai participé était la piraterie au XVIIe siècle dans la lagune de Términos, autrement appelée par les Français et les Anglais de l'époque, la lagune de Triste. C'est un sujet qui m'a toujours passionné, et que j'ai longuement étudié vers 2010-2015, avant que je ne me plonge dans les expéditions de la mer du Sud. Il demeure toujours l'un de mes favoris, et je constate que des chercheurs latino-américains pourront probablement mener à terme l'étude de ce sujet, mieux que je ne saurais le faire, et cette perspective me réjouit. C'est à deux de ces chercheurs, Victor Medina Lugo et Rodrigo de la O, que je dois d'ailleurs ma participation à ce séminaire.
Entre l'espagnol, le français et l'anglais, ce fut à la fois amusant et intéressant, mais j'ai bien regretté ne pas savoir parlé espagnol comme je sais si bien le lire... dans sa version « XVIIe siècle ». J'ai exposé comment j'étais venu à étudier l'histoire des flibustiers, etc. Nous avons ensuite échangé sur la présence des coupeurs de bois de teinture et des flibustiers dans la lagune, mais aussi ailleurs au Yucatan à la même époque.
Je tiens donc à remercier ici publiquement tous ces sympathiques universitaires et chercheurs qui m'ont accueilli lors de cette séance, à savoir :
- Rosa Torras Conangla, du CEPHCIS, responsable du séminaire, spécialisée dans la territorialité et l'espace de la lagune de Terminos aux XIXe et XXe siècles.
- Rodrigo Alejandro de la O Torres, de l'université autonome d'Aguascalientes, spécialiste de l'histoire de la piraterie au Yucatan aux XVIe et XVIIe siècles, avec qui j'avais correspondu précédemment.
- Luis Mezeta, de l'université autonome de San Luis Potosis, spécialisé dans l'étude des commerçants du Yucatan de la fin du XVIIIe siècle jusqu'au début du XIXe.
- Victor Medina Lugo, étudiant au doctorat en histoire à l'université de Tulane, avec qui j'ai échangé plusieurs fois sur la présence des flibustiers dans la lagune de Términos dans la seconde moitié du XVIIe siècle, et qui effectue d'ailleurs lui-même des recherches, qui s'annoncent prometteuses, sur le sujet.
- Ubaldo Dzib, de l'université automone de Campeche, sociologue spécialisé dans l'étude des groupes de pouvoir et de la politique sociale dans la région de Sabancuy au XXe siècle.
- Pascale Villegas, de la même université, dont la spécialité est la présence consulaire étrangère à Campêche et à Carmen, que je remercie particulièrement pour m'avoir servi de traductrice.
¡Muchas gracias a todos, una vez más!
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