« Les paroles s'envolent, les écrits restent. » Les flibustiers, entrepreneurs de guerre, connaissaient bien en affaires la supériorité de l'écrit sur la parole, même s'ils ne savaient pas tous lire et écrire. Outre la commission qui les autorisait à prendre sur l'ennemi du moment, le document auquel il attachait le plus d'importance était la charte-partie, ce contrat qui réglait entre eux et leur capitaine le détail du voyage à venir. Contrairement à la commission, qui était souvent enregistrée auprès d'un greffier au départ du port, la charte-partie était un document de nature essentiellement privée, qui ne devenait public qu'à l'occasion de rares poursuites judiciaires impliquant les contractants. C'est pourquoi, sans doute, peu de charte-parties de flibustiers ont survécu jusqu'à nos jours. En fait, dans de petites sociétés de quelques milliers de personnes comme celles des colonies de la Jamaïque et de Saint-Domingue au 17e siècle, tout capitaine flibustier devait tenir parole et respecter sa signature ou la marque qui en tenait lieu au risque de ne pas faire une très longue carrière.
C'est l'une de ces chartes-parties que je me propose ici d'analyser. À bien des égards, il s'agit d'un document exceptionnel, car, à ma connaissance, c'est la seul contrat d'armement conclu entre plusieurs capitaines flibustiers et leurs compagnies respectives qui soit parvenu jusqu'à nous. Et elle concerne le plus fameux des flibustiers, Henry Morgan.
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R.L.
Blog sur les flibustiers, pirates et corsaires de la Jamaïque, Saint-Domingue et autres lieux de l'Amérique, au XVIIe siècle.
19 septembre 2016
18 septembre 2016
Les flibustiers en mer du Sud, 1686-1695
La semaine dernière est paru, aux Édition Anacharsis, un livre intitulé L'Enfer de la flibuste, centré autour de la relation anonyme d'un voyage à la mer du Sud fait par certains flibustiers de Saint-Domingue (1686-1690), formant la première partie du Manuscrit Français no. 385, conservée à la Bibliothèque nationale de France.
Ce n'est pas la première fois que ce très intéressant document est présenté au public. Il y a plus d'un siècle, Édouard Ducéré l'avait publié en deux parties, presque in extenso, dans le Bulletin de la Société des sciences et arts de Bayonne (1894-1895). Plus récemment (2011), il a été traduit et publié en anglais par Peter T. Bradley dans son ouvrage The Last Buccaneers in the South Sea 1686-1695, avec certains documents espagnols provenant de l'Archivo general de Indias relatifs à cette affaire.
Outre une transcription de relation, L'Enfer de la flibuste se démarque de ces deux prédécesseurs en racontant l'ensemble du voyage en mer du Sud effectué par le capitaine François Rolles et de sa compagnie, de 1686 à 1695, en utilisant des sources d'archives souvent inédites, notamment l'échange de correspondance entre le capitaine Rolles et les autorités du district d'Acaponeta, au Mexique, durant le long séjour que les flibustiers y firent.
Je dois également souligner l'excellent travail de rédaction que Frantz Olivié a réalisé en établissant cette nouvelle édition de la relation anonyme, notamment le prologue du livre, le meilleur que j'ai pu lire sur les flibustiers depuis 20 ans, toutes langues confondues.
Enfin, par souci d'honnêteté et de transparence, je dois vous avouer, chers lecteurs, avoir collaboré à l'entreprise, à titre gracieux... mais surtout avec beaucoup de plaisir. Ma contribution s'est toutefois limitée à fournir à M. Olivié diverses transcriptions de documents espagnols que j'avais faites aux fins de mes propres travaux durant l'été 2015, et à partager avec lui mes constats quant à cette expédition particulière des flibustiers, et à leur histoire en général.
R.L.
Ce n'est pas la première fois que ce très intéressant document est présenté au public. Il y a plus d'un siècle, Édouard Ducéré l'avait publié en deux parties, presque in extenso, dans le Bulletin de la Société des sciences et arts de Bayonne (1894-1895). Plus récemment (2011), il a été traduit et publié en anglais par Peter T. Bradley dans son ouvrage The Last Buccaneers in the South Sea 1686-1695, avec certains documents espagnols provenant de l'Archivo general de Indias relatifs à cette affaire.
Outre une transcription de relation, L'Enfer de la flibuste se démarque de ces deux prédécesseurs en racontant l'ensemble du voyage en mer du Sud effectué par le capitaine François Rolles et de sa compagnie, de 1686 à 1695, en utilisant des sources d'archives souvent inédites, notamment l'échange de correspondance entre le capitaine Rolles et les autorités du district d'Acaponeta, au Mexique, durant le long séjour que les flibustiers y firent.
Je dois également souligner l'excellent travail de rédaction que Frantz Olivié a réalisé en établissant cette nouvelle édition de la relation anonyme, notamment le prologue du livre, le meilleur que j'ai pu lire sur les flibustiers depuis 20 ans, toutes langues confondues.
Enfin, par souci d'honnêteté et de transparence, je dois vous avouer, chers lecteurs, avoir collaboré à l'entreprise, à titre gracieux... mais surtout avec beaucoup de plaisir. Ma contribution s'est toutefois limitée à fournir à M. Olivié diverses transcriptions de documents espagnols que j'avais faites aux fins de mes propres travaux durant l'été 2015, et à partager avec lui mes constats quant à cette expédition particulière des flibustiers, et à leur histoire en général.
R.L.
3 avril 2016
Géographie ancienne du Belize et les Mayas
Je vous propose cette fois-ci mon analyse et ma transcription d'un mémoire de deux flibustiers français de Saint-Domingue concernant le golfe du Honduras (1670). Vous y apprendrez notamment d'où proviennent certains toponymes actuels du Belize, dont une petite île a conservé le nom de l'un des auteurs du mémoire. Il y est également question des origines d'une alliance éphémère entre les flibustiers et les Indiens mayas dans la même région.
R.L.
6 février 2016
Robert S. Weddle (1921-2015)
C'est avec tristesse que j'apprends aujourd'hui — avec quelques mois de retard — le décès de l'historien texan Robert Samuel Weddle (5 juin 1921 — 16 octobre 2015). En effet, M. Weddle avec qui j'ai entretenu une brève correspondance il y a 10 ans m'avait encouragé et assisté dans la publication d'un article intitulé The Privateers of Saint-Domingue and Louis XIV's Designs on Spanish America, 1683-1685, qui — grâce à lui — est paru dans le volume 39 de la revue Terrae Incognitae. C'était un grand Homme, d'une extrême générosité.
Je reproduis ici, intégralement, sa notice nécrologique telle qu'elle apparaît sur le site du Wise Funeral Home, de Bonham, au Texas :
Je reproduis ici, intégralement, sa notice nécrologique telle qu'elle apparaît sur le site du Wise Funeral Home, de Bonham, au Texas :
Funeral services for Robert Samuel “Bob” Weddle, 94, of Bonham, will be held at 2:00 PM Tuesday, Oct. 20, 2015 at First United Methodist Church under the direction of Wise Funeral Home. Rev. Dyan Dietz will officiate. Burial will follow in Carson Cemetery, Ector, Texas. Bob passed away early Friday morning, Oct. 16, 2015 at Texoma Medical Center in Denison, Texas.
Bob was born June 5, 1921 in Fannin County, Texas, the son of Charles Leonard Weddle Sr. and Montee Irene Nelms Weddle. He attended Duncan School and Bailey Inglish and graduated from Bonham High School. After attending Texas Tech University, he entered the US Navy during WWII and was sent to Officers Training School in Pittsburgh, Kansas. It was there he met his future wife, Avis Williamson, and the couple married on Oct. 27, 1943 in Fort Leonardwood, Missouri while in route to Norfolk Virginia. After the war ended, Bob finished his degree in journalism at Texas Tech University. The couple then moved to Dallas and Bob went to work for United Press. Following that the family moved to Texas A&M University in College Station, where he worked for the Information Dept. This was followed by several years as City Editor for the Sherman Democrat. While there, friends they had known from college and the Navy found a newspaper for the Weddles to buy – The Menard News, a weekly paper. They moved to Menard and in the 11 years they were there, as publisher of the newspaper, Bob wrote a weekly column, sold ads, did the layouts, wrote stories and watched the paper being printed on their press. It was here that he began research on an interesting story which became his first book, “San Saba Mission: Spanish Pivot in Texas”, published in 1964 and printed by the University of Texas Press. He received the Award of Merit from the American Association for State and local history. Bob was the author of thirteen books and in 1996 his book, “Changing Tides: Twilight and Dawn in the Spanish Sea, 1763-1803” was awarded the Coral Horton Tullis Memorial Prize given annually by the Texas Historical Assn. for the year’s best book on Texas. Before returning to Fannin County, the Weddles spent several years in Austin where Avis taught 3rd grade and Bob worked for the University of Texas Press and for the Texas Governor’s office under Governors, Preston Smith and Dolph Briscoe on the Criminal Justice Plan for Texas. After returning to Fannin County, he was a well known breeder of Black Angus cattle. He was a member of First United Methodist Church. Bob was preceded in death by his wife, Avis on Aug. 13, 2000 and later married Peggy Jean Chandler who also preceded him in death in 2008. He was also preceded in death by an infant daughter, Bonnie Kay Weddle, his parents, four brothers, Wilson Nelms Weddle, Charles Leonard Weddle, Jr., Joe Tom Weddle and Kendall Weddle who died in infancy, and three sisters, Frances Weddle Young, Lora Lee Reineman and Laurel Earline Weddle.
Bob is survived by his son, Timothy R. Weddle of Houston, Texas; daughter, Teresa Galey (Kenneth) of Slidell, Louisiana; grandchildren, Travis Robert Rainwater (April), Heather Janeen Viger (Ty), Philesa Nan Edwards, Jason Robert Weddle (Lindsay) and Jennifer Lynn Weddle Great Grandchildren, Truman Davis Rainwater, Griffin Tate Rainwater, Stella Blue Rainwater, Tynsley Rain Viger and Abigail Freelin Weddle.
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