Voilà près de 20 ans, alors que mon site Le Diable Volant avait un an à peine, je recevais un courriel de quelqu'un qui me demandait mon adresse postale pour correspondre avec moi. Ce fut ainsi que débuta ma longue et fructueuse collaboration avec Jacques Gasser, l'un des grands spécialistes contemporains de l'histoire des flibustiers des Antilles, un homme dont l'érudition n'avait d'égal que la générosité.
Aujourd'hui, Jacques nous a quitté. La perte est immense, mais tous ceux qui l'ont côtoyé dans le cadre de leurs propres travaux ou recherches en conserveront — j'en suis certain — un excellent souvenir.
Historien autodidacte, Jacques a traqué sans relâche les flibustiers français de Saint-Domingue dans les dépôts d'archives en France, en Espagne, en Angleterre et aux Pays-Bas pendant une trentaine d'années.
En 2017, il avait vu, en partie, son travail récompensé avec la publication de son Dictionnaire des flibustiers des Caraïbes : corsaires et pirates français au XVIIème siècle.
Récemment, il avait agi à titre de conseiller historique pour le docu-fiction La Buse : l'or maudit des pirates, produit par Kapala Studios. Cette collaboration avait donné lieu à la parution d'un livre du même nom, dont Jacques était le coauteur.
Au moment de son décès, Jacques travaillait sur un projet de livre intitulé Les Pirates de l'océan Indien (1690-1730). Il est dommage qu'il n'ait pas eu le temps de mener à terme ce projet parce que, comme à son habitude, Jacques s'apprêtait à lever le voile sur bien des mystères entourant ces écumeurs des mers, et le rôle qu'ont pu jouer parmi eux, les pirates français.
Jacques, mon ami, bon voyage!
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